Let's have some fun

Ermolai eut du mal à se retenir de ne pas se jeter sur Anna tant elle était belle. Une nymphe, elle avait toujors l'air d'une nymphe des bois. depuis leur rencontre, il n'avait cessé de la trouver divine, au sens popre du terme. Et dans un tel décor, elle ressemblait vraiment à l'idée qu'il se faisait de la déesse Diane... Il se déshabilla aussi, profitant de la douceur de l'air. Il adorait vraiment cette saison douce. Il plongea dans l'eau, entrainant Anna avec lui. Il avait besoin de la toucher, c'était plus fort que lui. Mais il ne voulait surtout pas la brusquer, alors chahuter était une bonne alterntive.

-Elle est froide!!!

Une fois n'étais pas coutume, Daniil était à pied. Sard n'était pas loin, mais il avait besoin de se dégourdir les jambes. Il poussa donc jusqu'à l'orée des bois. Lorsqu'il entendit des cris de joie poussés par une jeune femme, la tentation était trop forte, il se laissa dirriger à l'oreille jusqu'à arriver en vue de la rivière. La jeune femme n'était pas seule, un homme l'accompagnait.

Daniil plissa les yeux. Il ne voulait pas approcher plus. Ces voix ne lui étaient pas inconues. La jeune femme qui battifolait dans l'eau n'était autre que... Anna. Son sourire carnassier réaparu, comme par magie. Mais il ne mesura l'étendue de sa chance que lorsqu'il reconnu l'homme. Alors comme ça, la petite Anna aimait batiffoler avec les gros rat? Valavski, l'âme damnée de Nikolai... Comment pouvait-il se faire la servante? C'était bien une petite trainée...

Il décida qu'il en avait bien assez vu et retourna aussi silencieusement que possible vers son cheval avant de reprendre le chemin du château. Le tableau parlait pour lui. Quelque chose se tramait entre la soubrette et le Ministre, et ils n'allaient pas l'emporter au paradi.

hj: oh j'adore le gros rat!!! belle image!

Gleb, resté sur la rive, en bon chien de garde, dressa l'oreille et se tourna dans la direction de Daniil. Mais le vent n'était pas dans le bon sens et Daniil était trop loin, il ne faisait que déceler sa présence, présence qui disparut, alors il retourna la tête, sans pousser un seul petit grognement. Daniil était passé inaperçu. Il n'y avait que le chien qui l'avait senti, vaguement.

Ermolai reçut la gerbe d'eau en pleine figure, il poussa un cri faussement indigné et se jeta sur Anna, l'immobilisant de ses deux bras forts comme des troncs d'arbre.

-Alors? On fait moins la maline!

Mais enlacé comme ça avec elle, il ne put résister. Elle était tellement belle, dans l'eau, elle faisait tellement partie de la nature... Il l'embrassa sur le front d'abord puis sur les lèvres, dans le cou...

Ermolai avait fermé les yeux et sentit donc, plus qu'il ne la vit, la disparition d'Anna. Il ne pouvait plus la laisser partir, plus maintenant! Tout son corps, toute son âme tendait vers elle. Il plongea à sa suite et la rattrapa en quelques brassées. il avait un corps puissant, forgé par l'exercice militaire. Il allait vite sur toutes les surfaces. Il la rejoignit et la prit par la taille, sous l'eau. C'était une sensation fabuleuse, légère et à la fois ennivrante mais pleine de l'idée de danger aussi. Tout cela réuni accroissait l'exitation d'un tel moment. Ermolai embrassa Anna comme jamais, la serrant contre lui pour que le courant ne les sépare pas.
Ils finirent par remonter un instant, pour reprendre leur respiration et replongèrent.

Yulian avait vu Ermolai et Anna sortir de l'eau puis y replonger. Il souri, imaginant sans peine ce qui avait lieu sous l'étendue diamant bleu calme de l'eau. Le monde s'offrait plein de petits réconforts à ceux qui savaient l'observer. Il passa rapidement son chemin, ne voulant pas déranger les amoureux.

Ermolai bien entendu n'attendait que cette invitation pour se jeter à coeur et corps perdus sur la si belle et si fascinante Anna. Il la déshabilla lentement tout en continuant de l'embrasser avec passion: le jupon, la combinaison, la culotte, le sutien gorge... Il se déshabilla également, bien plus rapidement et se pressa contre le corps d'Anna. Ils ne firent bientôt plus qu'un dans cette nature si belle et si sauvage, enfoncés dans l'eau jusqu'aux coudes. Ermolai n'avait jamais ressenti un tel bonheur, un tel sentiment de plénitude intérieur. Il murmura, comme une évidence:

-Je t'aime.

Il n'aurait rien pu dire d'autre: c'était la seule chose qui s'imposait à son esprit. Il n'était plus qu'amour pour elle.

Plus? Ce n'était sûrement pas possible, en tous cas, pas en cet instant de pur délice. Ermolai n'aurait pas pu l'expliquer mais il se sentait comme ne faisant qu'un et un seul tout avec Anna, comme s'il n'avait plus d'indépendance, comme s'il avait trouvé sa moitié. C'était bête à dire et jamais il ne l'aurait avoué à voix haute, mais c'était comme ça. Tout le reste disparaissait peu à peu. Ermolai était volage, libre, mais il aimait Anna et qui sait ce que l'amour peut faire?

-On s'aime.

On, nous, un lien incassable et si peu étirable.