A la recherche de l'inspiration...

Evgeny s'était assis au pied d'un arbre pour écrire quelques idées pour sa nouvelle pièce commandée par la nouvelle Tsarin. Il ne savait pas encore où il allait. Il avait noté quelques phrases entendues ça et là et quelques attitudes pour ses personnages mais rien d'abouti. Et l'effervescence de la cour ne l'aidait pas. Il leva son regard vers les branchages qui laissaient filtrer la lumière et ferma les yeux.

Anastasiya tenait absolument à rencontrer le jeune homme de la chapelle; elle avait appris qu'il travaillait au théatre et, avait courru là bas afin de lui parler, mais, hélas, il ne s'y trouvait pas, elle s'était alors renseigné pour savoir si quelqu'un l'avait appercu, on lui avait indiqué la forêt, et enfin, elle pénétra a l'intérieur, sur le chemin principal. Cela devait faire plus de dix minutes qu'elle marchait, son regard se posait partout, sur les personnes, dans les buissons. Où un dramaturge pouvait-il s'installer pour trouver de l'inspiration?

Enfin, elle appercut un homme, toujours aussi charmant, assis sur un banc, les yeux fermés et la tête levé, elle ne voulait pas le déconcentrer, mais, arrivée à sa hauteur, elle se permit de s'asseoir et attendit qu'il ouvre les yeux.

Elle le regarda avec un large sourire et lui dit:

-enfin ! je vous ai trouvé. Je me présente: je m'apelle anastasiya ivanova.

Surpris par la voix féminine qui s'était élevée à côté de lui, il ouvrit les yeux et tomba sur la jeune fille qu'il avait vu dans la chapelle, l'amie de Marya. Il sourit à son tour et se leva pour s'incliner :

- Enchanté, Evgeny Platanov, mais vous devez le savoir puisqu'apparemment vous me cherchiez. Que puis-je faire pour vous ?

La jeune fille était vraiment charmante et très souriante. Le soulagement se peignait sur son visage.

- Vous cherchez simplement à faire ma connaissance avec toutes les épreuves que cela vous a demandé. C'est flâteur. Et bien je suis réellement ravi de vous rencontrer enfin.

La jeune fille avait une légèreté et une fraîcheur qu'il avait rarement rencontré. Une aura qui lui donnait plus envie de la protéger qu'autre chose. Et il avait une autre impression, la même que celle qu'il avait eu dans la chapelle en croisant son regard. Celle de déjà la connaître. Ce qui était impossible, à n'en pas douter.
Elle lui posa alors une étrange question : d'où venait-il.

- Là actuellement je reviens de Moscou, mais sinon j'ai vécu et grandi à Saint Pétersbourg même si j'ai plutôt fait des allées et venues entre ces deux villes. Mais permettez-moi d'être surpris par une si étrange question.

- Vous me flâtter grandement mademoiselle.

Il s'assit à ses côtés sur le banc.

- Vous n'avez pas du avoir une vie facile. Et une enfance très solitaire. Mais notre conversation prend un tour tragique vous ne trouvez pas ?

Il ne voulait pas songer lui-même à son enfance plus que morose et changer de sujet lui semblait génial.

- Comment vous sentez-vous à la Cour ? Moins solitaire ?

- Il est important de savoir à qui l'on s'adresse, nous ne sommes jamais assez prudents. J'ai vécu avec mon père, pas de frère ni de soeur. Mais je n'aime guère parler de ma famille.

Elle n'était décidément pas comme toutes ses filles qui ne cherchent qu'à séduire. Elle avait un regard franc. Un regard qui ne lui était étrangement pas inconnu...

- La cour est le meilleur moyen de voir du monde. La ville aussi. C'est d'ailleurs en ville que je loge. Au théâtre pour être exact et je serais ravi si vous me rendiez un jour une petite visite.

Il s'arrêta un instant pour regarder autour d'eux. La forêt était d'un calme...

- D'ailleurs je suis en pleine écriture d'une nouvelle pièce commandée par notre chère et nouvelle Tsarin qui semble parfaite pour son rôle. Ne trouvez-vous pas ?

Evgeny sourit gentiment à la jeune fille qui insistait pour connaître son passé puis il répondit :

- Mon passé est derrière moi demoiselle, et je préfère l'y laisser. Et mon enfance n'est pas la partie que je préfère.

Il s'arrêta un instant. Instant durant lequel, la jeune fille accepta l'invitation et acquiesça à son idée sur la Tsarin.

- Vous voyez ! C'est pour cela que j'aime regarder vers l'avant. Et actuellement l'avant c'est ma nouvelle pièce de théâtre. Elle n'est pas encore finie mais je progresse rapidement. Et vous au palais que faîtes-vous de nouveau ?